Professionnels confrontés à une victime de violences conjugales
RECONNAÎTRE :
Les différentes formes de violences :
Les violences peuvent prendre différentes formes :
- Verbales : injures, menaces, intimidations, dévalorisations…
- Psychologiques : humiliation, harcèlement, chantage affectif, interdictions de fréquenter des amis, des collègues, la famille, chantage autour des enfants…
- Physiques : bousculades, coups avec ou sans objet, strangulations, morsures, séquestrations…
- Matérielles : briser ou lancer des objets…
- Sexuelles : actes et pratiques sexuelles imposées (attouchements, relations multipartenaires, pornographie, prostitution, rapports non protégés…) ou viols
- Économiques : contrôle des dépenses, interdiction d’aller travailler, suppression de la carte vitale et des moyens de paiements
- Administratives : confiscation et/ou chantage autour des papiers d'identité, du livret de famille, carnet de santé, titre de séjour, diplôme...
Points de vigilance :
Les violences conjugales concernent tous les milieux sociaux, tous les âges, tous les niveaux d’études et toutes les cultures.
Circonstances à risque : jeune âge, grossesse, séparation
Signes de coups et blessures
Signes comportementaux de la victime : contrainte dans son emploi du temps (pressé de rentrer), fatigue récurrente, dépression, addictions
Signes comportementaux de l’auteur : attitude trop prévenante, protectrice ou au contraire possessive, addictions
Pour aller plus loin :
Outils de repérage et de prise en charge des victimes
https://arretonslesviolences.gouv.fr/je-suis-professionnel
ACCUEILLIR:
À dire à la victime : |
À éviter : |
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« Comment cela se passe-t-il à la maison ? », « Avez-vous peur pour vous ou vos enfants ? », « Je vous crois », « Vous n’y êtes pour rien », « La loi interdit et punit les violences » |
« Vous êtes restée avec cet homme pendant tout ce temps ? », « Pourquoi acceptez-vous tout ça ? », « Vous rendez-vous compte de ce qu’il vous fait subir ? », « Vous êtes consciente que vous ne protégez pas vos enfants ? » Et autres phrases culpabilisantes... |
Montrer son implication :
À travers la mise à disposition de flyers, brochures, affiches
Rendre l’information accessible par tous les moyens : permanences physiques, site, réseaux sociaux
Respecter son choix :
Si la victime n’engage pas de démarche tout de suite, elle est décisionnaire. Grâce à votre aide, elle saura qui contacter quand elle sera prête.
INFORMER ET ORIENTER :
Aider les victimes :
En les informant de l’existence du numéro national d'écoute et d'orientation, le 39 19, et des structures locales d’aide aux victimes vers lesquelles vous pouvez les orienter.
En cas d'urgence, appelez le 17 (ou le 114 par sms).
Qui peut aider localement ?
SIGNALER :
Réalisez un signalement au Procureur de la République (souvent appelé article 40) par mail ou courrier postal. Indiquez « à l’attention de Monsieur le Procureur de la République d’Eure-et-Loir » mail : tj1-chartres@justice.fr , adresse : 3 rue Saint Jacques, 28000 Chartres
Rappel de l’article 40 du Code pénal : « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »
OUTILS A VOTRE DISPOSITION :
Les besoins et demandes des femmes victimes sont multiples : sociaux, médicaux, juridiques, psychologiques… Chacun doit apporter à la victime une solution dans son domaine de compétence puis l'orienter vers les autres professionnels qui apporteront une réponse complémentaire.
Rdv sur https://arretonslesviolences.gouv.fr/je-suis-professionnel
Vous y trouverez :
- Une explication de votre rôle en tant que professionnel
- Des outils de formation
- Des outils de communication
- Des modèles d'écrits professionnels
- Des paroles d'experts et expertes