Allocution du préfet Hervé JONATHAN, à l'occasion de sa prise de poste, le lundi 21 août 2023

Mis à jour le 06/09/2023

Ana et moi sommes très heureux de vous accueillir dans cette maison qui est désormais la nôtre et dans laquelle vous serez toujours les bienvenus.

Je vous remercie d’avoir répondu si nombreux à notre invitation.

Je me réjouis à l’avance de nouer avec chacun de vous des relations fructueuses et de confiance.

C'est avec fierté, et honoré de la confiance que m’ont accordée le président de la république et le gouvernement en me nommant préfet d’Eure-et-Loir, que je viens servir la République et l’État dans cette terre de Beauce et du Perche où le dynamisme et l'innovation se conjuguent avec l'attachement aux traditions. Je vous avoue également le plaisir particulier que je ressens à venir à nouveau servir dans le département.

Cet honneur qui m’est donné m’oblige, dès aujourd’hui, envers vous, envers nos concitoyens à œuvrer inlassablement au bien commun.

Pour quoi faire et comment le faire ?

Que faire, d’abord :

Le président de la République et le gouvernement ont tracé clairement les priorités essentielles pour que notre pays réponde aux enjeux qui se posent à lui :

D’une part Adapter notre société au changement climatique en accélérant la transition écologique, d’autre part restaurer la souveraineté de la France par sa ré-industrialisation et en renforçant notre souveraineté alimentaire par une agriculture forte et diversifiée, et enfin refonder les services publics si utiles à nos concitoyens en ville et en zone rurale.

Mon rôle, mon utilité dirais-je, en tant que préfet, est de faire en sorte que ces priorités soient mises en œuvre sur le terrain et se traduisent concrètement dans la vie quotidienne de nos concitoyens, des collectivités et de nos entreprises en améliorant leur quotidien et en apportant des réponses utiles et concrètes à leurs problèmes.

Mais ces priorités ont pour préalable que l’ordre républicain et la paix publique soient assurés, que la sécurité des personnes et des biens soient renforcés ; c’est le premier devoir de l’État, car c’est le premier droit de nos concitoyens, d’où découlent tous les autres droits. Rien de pérenne ne peut se construire dans le désordre et le chaos. Je m’y attacherai particulièrement avec les FSI (Forces de sécurité intérieures) dont je salue ici l’engagement et le dévouement.

Comment faire ?

Nous le ferons ensemble ; un préfet n’est pas un homme seul ; il travaille en collectif ; et d’abord au sein du pack de l’État ; aux agents de l’État ici présents, je suis votre nouveau patron, ce qui veut dire que je ne suis pas loin devant vous, ni au-dessus de vous, je suis parmi vous, au milieu de vous, pour entretenir cette dynamique collective, solidaire, attentif à vos préoccupations et à vos contraintes, et apporter les réponses vous permettant d’assurer au mieux vos missions.

L’État n’est pas seul pour mettre en œuvre les priorités que j’évoquais précédemment ; il agit en partenariat, en concertation avec les collectivités locales et les élus, des maires notamment, qui trouveront en moi un appui solide, un artisan inlassable du dialogue pour construire des solutions concertées. Être à votre écoute, disponible, réactif en étant présent sur le terrain, à vos côtés lorsque vous m’inviterez pour faire en sorte que les projets de développement de votre commune ou inter-co se réalisent, être à vos côtés lorsque les problèmes surgissent et nécessitent une réponse collective, car c’est du terrain, à hauteur d’homme qu’on discerne le mieux les problèmes et qu’on identifie les solutions les plus pertinentes.

Être en appui des acteurs économiques, sociaux, associatifs et culturels. Aller à votre rencontre dans vos entreprises, dans vos fermes, dans vos ateliers, dans vos associations pour vous aider à réaliser vos projets car c’est ainsi que la France avance et se développe.

Les divergences et oppositions existent, naturellement dans une société démocratique comme la nôtre, mais doivent trouver, de manière apaisée, des réponses dans le cadre de l’État de droit, par le dialogue et la concertation, par le respect des personnes sans lequel rien n’est possible. C’est cela la République que nous avons reçue en héritage et que nous devons transmettra à nos enfants.

Plutôt que l’opposition des peurs, des doutes, et des colères, additionnons plutôt nos énergies et nos ambitions, car la France n est jamais aussi forte lorsqu’elle est unie.

Ayons confiance dans notre capacité collective à relever les défis qui se posent à notre pays.

Ne doutons pas de notre force collective, telle que nous l’enseigne notre histoire, et singulièrement dans ce département.

Comment douter sur cette Terre qui inspira à Charles Péguy le souffle de l'espérance ?

Comment douter devant l’ombre lumineuse de Jean Moulin, cette ombre magnifique qui éclaire notre action pour répondre aux enjeux du présent. Jean Moulin, incarnation sublime de la République, de ses valeurs dans ce qu’elle a de meilleur : le courage, le sens de l’honneur, l’amour de la patrie, le don de soi, le refus du renoncement.

Jean Moulin qui porta au sein du conseil national de la Résistance , le projet non seulement d’une France libérée, mais d’une France qui soit plus fraternelle, plus solidaire, plus moderne.

La vie d’une Nation est singulière. La nation peut être fortifiée par la cohésion et l’espérance des hommes et des femmes qui la composent.

Ce sont ces mystérieuses correspondances qui font que tous ensemble nous devons préserver l’unité de la République et ses valeurs.

Chacun de nous, dans la diversité de nos fonctions, de nos origines, de nos opinions, de sa place dans la société doit avoir conscience de n’être qu’un passeur pour assumer pleinement son rôle de bâtisseur, car quels que soient nos paroles et nos actes, seule compte la valeur de ce que nous transmettrons aux générations futures.

En définitive une seule idée demeure, celle de notre unité, celle de nos valeurs communes, celle de ce serment que nous conservons en nous-même, pour que vive la République et que vive la France.