Le 27/01 - Présentation à la presse du bilan 2016 de la sécurité par le préfet

Mis à jour le 01/02/2017

 

En présence du directeur départemental de la sécurité publique, Gérard Moréna, du colonel de gendarmerie, Luc Guyennon, et du directeur de cabinet, Christophe Lantéri, le préfet d'Eure-et-Loir, Nicolas Quillet, a présenté à la presse, vendredi 27 janvier 2017, le bilan 2016 de la délinquance et de la sécurité du département.

Le représentant de l'Etat a souhaité articuler la présentation du bilan 2016 de la délinquance et de la sécurité routière autour de 5 thèmes qui reflètent l’évolution de l’activité délinquante dans le département durant l’année écoulée :

1/ Les atteintes aux biens

9 608 faits ont été recensés en 2015 et 9 148 en 2016 soit une baisse de 4,8 % . Les faits enregistrés concernant la délinquance d’appropriation (vols avec violences, -7,91 %, vols sans violences, 6,4 %)connaissent une baisse sur l’ensemble du département.

  • La lutte contre les cambriolages est une priorité gouvernementale. En Eure-et-Loir, après une baisse continue des faits enregistrés depuis 2014, les cambriolages connaissent une légère hausse en 2016 : 1 791 faits en 2015 contre 1807 faits en 2016 soit une hausse de + 0,89 % (contre+ 4 % au niveau national sur la même période). 

"Si nous sommes loin du « record » de 2013 (2 577 faits enregistrés), cette reprise à la hausse doit toutefois renforcer notre vigilance dans ce domaine notamment dans le cadre du « plan départemental de lutte contre les cambriolages et les vols à mains armées. A cet égard, l’engagement des forces de l’ordre dans le département se traduit par une politique d’occupation de l’espace public et par des partenariats nombreux (105 conventions de participation citoyenne, les conventions signées avec les chambres consulaires, l’opération tranquillité vacances, les multiples réunions publiques destinées aux seniors et aux commerçants" a souligné le préfet.

  • Concernant les vols liés aux véhicules à moteur, on note une baisse de 9,2 % des faits enregistrés par rapport à 2015. Plus précisément,les vols de véhicules (automobiles ou 2 roues motorisés) connaissent une baisse importante (-15,2%).

II - Les atteintes à l'intégrité physique

Dans l'ensemble, les atteintes à l'intégrité physique sont en baisse de 1,38 % par rapport à 2015.

  • En 2016, 1 115 personnes ont été victimes de violences intra-familales.
  • 34 faits de violences sexuelles supplémentaires ont été enregistrés en 2016 par rapport à 2015 soit une augmentation de près de 16 %.

Toutefois, le représentant de l'Etat a noté que "l’augmentation des faits enregistrés par les forces de sécurité est en partie la conséquence d’une meilleure déclaration des atteintes subies par les victimes auprès des services de police et de gendarmerie. C’est le résultat des campagnes de sensibilisation et d’appel à la dénonciation de ces formes de délinquance spécifiques.(...) C’est par l’information et la prévention et les dispositifs d’aides spécifiques (Maison de Prévention de la délinquance, intervenants sociaux ….) que nous réduirons la zone grise entre les faits subis et les faits déclarés. C’est de cette façon que nous contribuerons à faire se libérer la parole."

III - Le bilan des actions menées dans la ZSP de Dreux

En 2016, le niveau des violences urbaines s'est stabilisé à 63 faits (contre 96 en 2013).

Mais depuis 2014, l’évolution de la délinquance fait émerger une économie souterraine particulièrement lucrative, au détriment des faits de délinquance de voie publique (tels que les vols ou les violences crapuleuses).

La lutte contre l’économie souterraine est aujourd’hui, une priorité au sein de la ZSP. 

IV - La lutte contre le terrorisme

  • 55 perquisitions administratives ont été menées dans le département depuis novembre 2015.
  • La sécurisation des grands rassemblements et des lieux de culte est devenue un enjeu majeur de protection de la population : sécurisation de la fête de la lumière à Chartres, de la coupe du monde de natation, des pèlerinages et processions du 15 août, des marchés de Noël.

La question de la sécurisation des grands rassemblements implique une étroite collaboration avec les forces de l'ordre, les collectivités territoriales et les organisateurs.

  • Le dialogue avec les cultes entrepris après les attentats de janvier 2015 s’est poursuivi tout au long de l’année 2016. Les représentants des mosquées ont été réunis au mois de novembre 2016 et tous les sujets ont été abordés, sans tabous et notamment celui des fondements d’un nouvel Islam de France.

V - Le bilan de la sécurité routière

 L'année 2016 a été marquée par une baisse de la mortalité dans le département.

  •  26 personnes ont trouvé la mort sur les routes d’Eure-et-Loir, contre 34 l’année précédente (-8 décès, soit une diminution de -23% alors que la tendance est à la hausse au niveau national),
  •  ces 26 personnes sont décédées dans 22 accidents (4 accidents ont fait plusieurs victimes),
  •  le nombre d’accidents corporels connaît la même évolution à la baisse, avec 186 accidents en 2016 contre 332 en 2015 (-44%). La diminution, de 40 % sur 5 ans, est également constatée sur une période plus longue de 10 ans, avec un nombre d’accidents divisé par 2,5 entre 2006 et 2016 (date à laquelle on avait enregistré 481 accidents),
  •  le nombre de blessés est également divisé par 2,5 entre 2006 et 2016, avec respectivement 636 et 246 blessés. Entre 2015 et 2016, la baisse est de 40 % (409 en 2015 contre 246 en 2016),
  •  le nombre de blessés hospitalisés (hospitalisation pendant au moins 24 heures) connaît la même tendance, même avec des chiffres plus faibles (169 en 2016 contre 332 en 2006 -soit 2 fois moins- ; -16 % sur 5 ans ; légère baisse par rapport à 2015 où 176 personnes avaient été hospitalisées suite à un accident de la route).

Parmi les personnes ayant perdu la vie, on relève :

  •  3 décès de personnes en deux-roues motorisés
  •  7 accidents mortels avec présence du facteur alcool – 4 avec présence du facteur stupéfiants
  •  2 accidents mortels provoqués par des animaux sur la chaussée.

Actions répressives :

Le triptique , alcool , vitesse, stupéfiant se retrouve soit de façon alternative, soit cumulative comme cause ou facteur aggravant. A cela s’ajoute le téléphone au volant ou des protections insuffisantes pour les motards.

  •  accroissement des contrôles d’alcoolémie entre 2015 et 2016 (+ 20%) ; sur 134 504 contrôles réalisés, 2 220 étaient positifs,
  • mobilisation également sur le dépistage de stupéfiants, avec un nombre plus important de kits de dépistage, permettant 2 233 dépistages ciblés, pour 605 positifs,
  • une fermeté dans l’application des retraits immédiats des permis de conduire, avec 2 421 retraits en 2016, consécutifs à 42 % d’excès de vitesse, 40 % d’alcoolémie positive, 18 % de stupéfiants.

Actions préventives

105 actions de prévention routière diversifiées menées, autour des 4 enjeux nationaux fixés en 2016, à savoir les jeunes, la vitesse, les deux-roues motorisés, l’alcool. Ces actions ont concerné :

  •  un public très large : jeunes enfants -maternelles, primaires-, collégiens, lycéens, apprentis, entreprises, seniors, contrevenants routiers, tout public (Artisanales, grandes surfaces…),
  •  autour d’actions variées : pièces de théâtre, village de la sécurité routière, sensibilisation aux effets de l’alcool, des stupéfiants et des médicaments, sensibilisation également aux risques de la conduite sans permis et/ou sans assurance, trajectoire de sécurité, action SAM, contrôles alternatifs, dispositif « routesplussûres » (engagement des entreprises sur le thème de la sécurité routière, action menée le 8 décembre dernier, en présence du délégué interministériel à la sécurité routière, Monsieur Emmanuel BARBE),
  •  et de valeurs importantes : partage et respect de la rue, respect de l’autre, comportement adapté, respect des règles, parfois suite à des événements particuliers : rodéos dans les quartiers,
  •  avec l’accompagnement de partenaires clefs : police, gendarmerie, police municipale, procureur, éducation nationale et structures éducatives, SDIS, collectivités locales, associations, entreprises, professionnels de santé, assurances, bénévoles,
  • déploiement de radars sur le département : 34 radars sont répartis en Eure-et-Loir, dont 12 passés à double sens en 2016, 9 discriminants (peuvent déterminer la vitesse maximale autorisée selon le type de véhicule commettant un excès de vitesse) et 3 radars autonomes qui, depuis l’année dernière, peuvent être positionnés sur 25 sites,
  • sécurisation d’axes stratégiques sur le département. Il en est ainsi aujourd’hui de l’itinéraire Chartres / Orléans sur la RN 154/ D 954, qui bénéficie d’un radar dit « autonome » déplacé en certains points de l’axe, D’autres axes devraient prochainement être concernés par le même dispositif.
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